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GESTION DES éMOTIONS

Quel besoin se cache derrière la colère ?  

Est-ce que tu as peur de te mettre en colère ? D’avoir des mots qui dépassent ta pensée ? Au point que tu renonces à exprimer ce que tu ressens de peur de déborder émotionnellement ?

La colère est une émotion inconfortable à laquelle on essaie tous d’échapper. Mais prendre conscience de son langage afin de saisir son message, c’est aller vers l’acceptation de soi.

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1. La colère refoulée depuis toujours

Une émotion stigmatisée depuis l’enfance

Il y a certaines émotions que l’on stigmatise comme négatives (colère, jalousie, rancœur…). Ces émotions-là sont plus difficiles à accepter et ce, depuis notre plus tendre enfance.

Il y a plusieurs années, je travaillais comme EJE dans une crèche. Je me souviens que lorsqu’un enfant tombait et venait vers nous énervé, triste ou frustré, nous avions souvent la réaction de dire « C’est bon, ce n’est rien ». 

Au fur et à mesure du temps, j’ai compris qu’en réagissant de cette manière, on mettait un mouchoir sur les émotions de l’enfant, sur ce qu’il vivait. Inconsciemment, on lui avait appris qu’une émotion négative devait être réprimée.

Alors que bien souvent, prendre le temps d’accueillir ce qu’il vivait est ce qui lui permettait de l’accepter et de s’en détacher. 

 

Remettre de la conscience sur ses émotions

Une des méthodes qui fonctionne donc assez bien avec l’enfant pour lui permettre de se ré-approprier ses émotions est de le questionner sur ses ressentis. 

« Comment vas-tu ? » « Tu as eu mal quelque part ? » . Ces petites phrases ont le pouvoir de remettre l’enfant en position d’acteur et de lui donner la possibilité d’exprimer ce dont il aurait besoin pour répondre à ses propres besoins.

La clé pour un adulte est de faire exactement la même chose avec son enfant intérieur. 

Lorsque tu es en colère après toi ou après quelqu’un, questionnes-toi sur ce que ça provoque chez toi. Il te faudra peut-être un peu de temps pour remonter à la source mais tu peux y arriver. La colère cache un besoin non assouvi. La refouler, c’est mettre un mouchoir sur la personne que l’on est.  

2. Exprimer sa colère

Les crises (incontrôlables)

Un jour, l’une de mes clientes en coaching m’a dit qu’elle avait peur d’exploser si elle se mettait en colère. Elle en avait tellement sur le cœur qu’elle ne savait pas si elle arriverait à se contrôler. C’est souvent ce qui arrive lorsqu’on est une personne sensible, on prend les choses à cœur et on accumule de peur d’avoir du mal à gérer ses émotions. Sauf que c’est tout l’inverse qui se produit. Le débordement ne provient pas de l’émotion elle-même mais de la non écoute prolongée et répétée de soi-même et de ses besoins. C’est ce qui créé une accumulation qui créé à son tour un débordement. 

Cette accumulation, c’est ce que j’appelle l’ardoise inconsciente. Même si on ne dit rien, une partie de nous-même, inconsciente, inscrit tous ces évènements que l’on a mal vécus sur cette « ardoise ». 

C’est comme une liste (je le répète inconsciente!) des choses que l’on s’est imposées, que l’on n’a pas écoutées ou encore pour lesquelles on ne s’est pas positionnées.  

ardoise inconsciente, accumulations de frustration, elodie forots
liste des frustrations qui créé de la confusion émotionnelle, débordement

A l’image du monstre des couleurs* tiré du jeu coopératif pour enfant du même nom, lui même inspiré du livre « La couleur des émotions » de Anna Llénas, cela peut créer de la confusion. On se sent « tout emmêlé » à l’intérieur. On ne sait plus trop quelle émotion est à l’origine de ce mal être (tristesse ? colère ?) ni même à faire la part des chose.

Alors on déborde et c’est l’impulsivité qui parle. 

Ces frustrations, qui peuvent-être un mélange d’émotions, créent vraiment de la confusion en nous. Et au bout d’un moment, ça explose. On ressort de vieilles histoires du passé jamais digérées, on utilise des mots qui dépassent notre pensée et on ne se reconnaît plus. 

Et ça, on cherche tous à l’éviter car on sait pertinemment que le retour en arrière sera long et difficile. 

sentiment de confusion, mélange d'émotions;  le monstre des couleurs, Anna Llénas, Elodie Forot pour OGS

La communication non-violente

Exprimer ses frustrations au fur et à mesure des événements est toujours préférable à une explosion en vol.

Ceci dit, je sais que ce n’est pas toujours évident car nous percevons souvent la colère comme un précurseur à la scission ou de dualité. Ce que je voudrais t’inviter à faire ici est de changer le regard que tu portes sur ta colère et sur ta manière de l’exprimer.


Si tu n’es pas familier.e avec la communication non-violente, le principe de base est le suivant : 

➡️ Rester sur des faits (décrire sans jugement ou interprétation) : pas de jugement comme « c’est pas bien » ou  « tu es nul de faire ça». Exemple : « Il pleut » est un fait. « Il fait encore mauvais temps » une interprétation. 

➡️ Parler en « je » plutôt qu’en « tu » : pour engendrer l’empathie et la recherche de solutions communes.

➡️ Partager son ressenti et ses besoins, ne pas parler de l’autre mais de soi 

➡️ Ne pas hausser le ton : pour sortir de la posture accusé/accusateur. tu peux aussi volontairement plus bas, presque en chuchotant pour créer un effet miroir

On dirige son discours vers soi et non pas vers l’autre. On exprime un besoin non assouvi plutôt que de décharger sa colère sur l’autre qui risque de la prendre comme une agression.

bonhomme OSBD de la communication non violente, elodie forot pour osez le grand saut

3. Évoluer vers l’apaisement

S’autoguérir

La colère est un mécanisme de défense où la frustration doit être gérée à la source afin d’éviter qu’elle ne s’inscrive dans le corps.
Comme je le dis souvent « Une émotion refoulée est une émotion imprimée ». 

Et le corps a mille manières d’évacuer ce trop-plein d’énergie négative. Eczéma, maladie auto-immune, acouphènes, etc. 

Exprimer sa colère et toutes ses émotions désagréables, c’est se faire un cadeau au corps et à la santé. C’est ne plus garder au fond de soi des choses non exprimées et surtout ne plus les accumuler. C’est une manière d’apprendre peu à peu à s’en libérer et à créer un autre équilibre pour sa santé. 

Devenir son propre parent !

Une manière de permettre à l’enfant d’exprimer ses émotions est de ne pas les minimiser. Peu importe l’aspect qu’elles ont.

Que l’enfant ressente de la frustration, de la tristesse ou de la colère, chaque émotion a le droit d’exister et mérite d’avoir de l’attention.

Alors un peu comme tu le ferais vis à vis de ton enfant, je t’invite à te comporter comme ton propre parent ! A t’apporter écoute, tolérance et bienveillance vis à vis de tes émotions. D’accueillir plutôt que de juger. 

Cesser de penser que c’est « mal » et te rappeler que tu fais du mieux que tu peux et que c’est déjà pas mal ! 

« Faire du mieux que je peux avec les cartes que j’ai en mains aujourd’hui. »

Renoncer à la perfection ! 

 

Une des clés pour accueillir tes émotions, est de sortir du diktat du parent ou du conjoint parfait. De la personne parfaite dans tous les domaines! 

En effet, je me suis rendue compte qu’en élevant Charlyne, j’étais tellement focalisée sur le dialogue avec elle que j’en avais oublié toute spontanéité. Je réfléchissais à tout. Mon attention étant constamment focalisée sur les conséquences de mes paroles et je me mettais une pression énorme.

Aujourd’hui, je sais que la communication avec mes enfants est très importante mais je lâche du lest pour me permettre de respirer. Je fais ce que je peux avec les cartes que j’ai.

Il en est de même avec Jérémy, mon conjoint. Pendant longtemps j’ai eu peur d’être en colère. Peur que cela abîme notre relation. En réalité rien n’est immuable. Il y a une différence entre s’emporter tout le temps en étant impulsif et se laisser déborder une fois ou de temps en temps. 

L’éducation positive : montrer l’exemple

Alors, peu importe comment tu réagis, il te sera toujours possible de revenir sur ce qu’il s’est passé. De t’excuser, poser des mots, exprimer tes émotions et tes besoins. 

Pour cela, tu peux t’inspirer du principe de la communication non violente et le bonhomme O.S.B.D comme je te l’ai expliqué plus haut. 

Que ce soit avec tes enfants ou d’autres personnes, tu peux déjà commencer par t’excuser de t’être laissé emporté.e. Expliquer que ce n’était pas contre la personne mais quand il se passe ça (un fait objectif), tu te sens comme ça (émotion, parler de « je » et non de « tu ») et tu aurais besoin de ça (demande, expression d’un besoin). 

Non seulement tu donneras l’exemple à tes enfants dans l’expression de tes émotions, mais tu leur montreras aussi que l’adulte n’est pas tout puissant. Qu’il n’est pas parfait et ne sait pas tout sur tout. Tu leur offriras alors la possibilité de grandir en s’éloignant du diktat de la perfection. Ils pourront à leur tour transmettre cette écoute et cette attention autour d’eux. Et c’est ainsi que de manière générale le regard que l’on porte sur les émotions pourra évoluer ! 

Il en est exactement de même avec les adultes. En agissant ainsi, tu vas inspirer d’autres à le faire et changer peut-être leur manière de s’exprimer.

La compassion

Comme je te le disais, la colère que tu ressens prend sa source dans une frustration que tu as ou non identifiée. Sache que tu ne pourras pas changer ce dont tu n’as pas conscience. Cependant, tu as la possibilité d’évoluer à partir du moment où tu fais les choses en conscience. Mais je tiens à préciser que c’est ok qu’il y ait un décalage entre la conscience que tu mets sur les choses et sur ce qui se passe à l’intérieur de toi. Ce qui compte, c’est le mouvement ! C’est de faire le mieux possible pour soi sur l’instant et de ne pas être dans le déni. 

Car c’est comme ça qu’on se ronge ou que l’on entretient des tensions ou de la rancœur. S’autoriser à différer leur libération un peu tard, c’est ok mais le faire est important.

Conclusion

Ce que je voudrais t’inviter à faire, c’est de ne plus stigmatiser la colère mais de la percevoir comme une émotion comme une autre. Elle est là pour t’annoncer un message qui doit être écouté et accueilli. Au fond, c’est une magnifique aide pour te permettre d’être toujours à l’écoute de toi-même et de tes besoins !

Pour aller plus loin !

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